C'était voilà presque un an, les animateurs de l'Aroéven Bretagne nous expliquaient pourquoi et comment ils s'étaient lancé dans un projet sur le genre et l'égalité, dénommé XYZ. Les mois ont passé ; le travail s'est poursuivi.

Et fin 2016 leur envie de réunir des acteurs et actrices de différents pays d'Europe a pris forme durant une semaine à Rennes avec le soutien du programme européen ERASMUS +.

Des échanges enrichissants et motivants pour la suite selon Alexis Auffret, un des organisateurs.

 

aroeven

 

 

On aurait plutôt attendu des pays d'Europe du Nord sur ces questions du genre et de l'égalité femmes/hommes. Et d'ailleurs, l'Aroéven misait beaucoup sur eux en lançant son appel à projet au niveau européen. « On souhaitait rencontrer au moins un pays scandinave » regrette Alexis Auffret, chargé de communication. Mais « les bons élèves » de l'Europe ne se sont pas manifestés. Les cinq pays partenaires de l'association bretonne sont plutôt venus du sud, exprimant ainsi leurs besoins d'échanges et de partages d'expériences.

Membres d'associations de défense des droits des femmes ou des droits LGBT mais aussi de fondation scolaire ou travailleurs sociaux, les représentant-e-s des différents partenaires sont venu-e-s d'Italie, de Croatie, d'Espagne, de Turquie et de Bulgarie.

Avec l'anglais comme langue de travail et l'apport d'associations locales comme le Planning familial 35 et Histoire du Féminisme de Rennes, c'est une bonne vingtaine de personnes qui ont durant une semaine en octobre partagé leurs expériences passées et leurs méthodes de travail et envisager de nouvelles pistes pour aller au-delà de ce qui existe déjà ; une « participation active » des un-e-s et des autres que salue l'Aroéven Bretagne, réjouie de la spontanéité des participant-e-s.

A l'heure du bilan de cette première rencontre, Alexis Auffret parle de l'envie « de concrétiser ces apports et de les pérenniser pour prolonger le projet ». Plusieurs pistes se dessinent déjà pour la Bretagne : la création d'un temps d'animation lors des formations BAFA, l'implication de jeunes en milieu scolaire et la production d'un outil d'animation destiné au public adolescent. Autant de nouveaux projets qui devraient être mutualisés en fonction des besoins des différents partenaires européens. « Le groupe reste actif et en contact notamment via un groupe de discussion en ligne » explique Alexis Auffret. En attendant une prochaine rencontre physique dans l'un des pays partenaires.

Geneviève ROY